Un vide sombre et glacial broyait l'âme d'un jeune homme incconu. Un vide, immense et éternel.

L'oubli.

Terrifiant, effroyable et infernal. La pluie tombait régulièrement sur les pavés d'une rue noire et délaissée. Sur le sol, le jeune homme etait allongé. 

Lorsqu'il prit conscience, ses mains tremblaient et son corps frissonnait. Il avait froid. Il avait peur. Il était seul.

Il essaya de se remémorer les evévènements qui l'avait amenés ici, mais la douleur lui tordit le visage. La douleur de l'évidence : Il avait oublié.

Mais avait-il seulement su un jour ?

Qui était-il ? D'où venait-il ? Où était-il ? 

Aucune réponse.

Rien que ce vide, cette âme sans souvenirs, sans rire et sourire, arrachés de sa mémoire.

Et soudain, dans le noir absolu de l'ignorance, une braise, une étincelle.

Le jeune homme respira plus profondément, faisant taire d'un ordre déterminé ses peurs et ses douleurs. Il avait une piste, un indice. La vie lui offrait une prise à laquelle se rattacher, comme un retour à la surface.

Un espoir, une lumière, une sensation d'être unique et d'être vivant. Soudain, malgré la pluie, le vent, la brume et l'obscurité, des lettres de feux se dessinèrent. Le premier et nouveau souvenir d'un commencement.

Un nom. Son nom : Arren.

Dans le noir obscur d'une rue sans nom, un jeune homme au cheveux d'or se leva doucement, laissant briller ses yeux verts d'émeraudes au gré de la lune. Une flamme de détermination brillait dans son cœur, se faisant ressentir dans son souffle chaud et déterminé.

Et comme une promesse dont le témoin était cet astre mystérieux, il murmura son prénom que le vent emporta dans la nuit.

Puis il observa les alentours.

Il était dans une rue sombre et vide, arrosée par une pluie glaciale et saccadée. On entendait les hiboux chanter dans la nuit une musique obscure, pourtant, Arren y voyait clair.

Il devait se rendre à la taverne du Lion d'Or.

Comme un ordre, il savait qu'il devait y aller. Et c'est sur son chemin que la nuit lui dirai pourquoi.

Mais avant de partir, Arren respira profondément. Il observa le ciel bleu foncé qui s'offrait à lui. Puis il dévora des yeux la lune. Elle était belle, brillante, pleine d'espoir.

Elle le guiderait vers l'endroit où tout commencerait.